Bonjour. Je m'appelle Pauline, nous sommes le 6 février 2019 et j'ai grand plaisir à vous retrouver pour un nouvel épisode de notre programme hebdomadaire. Un rendez-vous plus politique que jamais. Mais vous allez voir, il y en a pour tous les goûts. Je voudrais commencer par la Pologne et l'émergence d'un nouveau personnage. Il s'appelle Robert Biedron, il vient de créer un nouveau parti et il aspire à aller aux Européennes.

En France, l'actualité nous pousse à accompagner Emmanuel Macron en Egypte. Notre président a osé faire la morale à Al-Sissi. Cela va-t-il changer le monde ? Il y a peu de chances qu'il se transforme vraiment… n'en déplaise au journal français, l'Humanité. Ce titre a été la voix officielle du Parti communiste et aujourd'hui il se meurt. C'est une perte pour la pluralité. Arrive ensuite, une nécrologie. Non pas celle d'un politique, mais celle d'un immense artiste, Michel Legrand, qui, il y a quelques jours, nous a quittés. Après tout, la comédie musicale ne dit-elle pas aussi des choses sur notre société ? En ce sens, elle est bien politique. Enfin, je voudrais terminer par un film, un peu lourdaud, mais qui, lui aussi, traite d'un sujet hautement sensible : le multiculturalisme. Et de ce point de vue là, du moins, le message de « Qu'est-ce qu'on a encore fait au bon Dieu ? » 2 semble passer. Allez, on démarre. Direction, la Pologne. Nous sommes le dimanche 3 février : il fait son entrée sur scène sur « Imagine » de John Lennon et ses fans hurlent de joie. Robert n'est pas une rock star, mais un leader politique étonnant.

Robert Biedron… Souvenez-vous de son nom car vous n'avez pas fini de l'entendre. Le 3 février, cet homme de 42 ans a lancé son mouvement politique, à Varsovie. « Wiosna », qui signifie « Printemps », ambitionne de révolutionner la Pologne. Libéralisation de l’avortement, union entre homosexuels, sortie du charbon d’ici 2035, séparation de l'église et de l'État.... les sujets proposés sont clivants dans ce pays très catholique et conservateur. Ils sont à l'image de celui qui les porte. Biedron est effectivement athée, de gauche et ouvertement gay. Une bouffée d'air pour une partie du pays, un cauchemar pour l'autre.

Je vous propose de rester sur la scène internationale, puisque nous allons maintenant accompagner notre président au Caire.

Depuis plusieurs semaines, il n'a pas bougé de France. Le président de la sixième puissance mondiale a même « séché » le fameux sommet de Davos. Mais, crise des gilets jaunes ou pas, il y a des rendez-vous internationaux incontournables. L'Egypte et ses cent millions de consommateurs est de ceux-là.

Du 27 au 29 janvier, Emmanuel Macron s'est donc rendu dans la première puissance économique du continent africain. Le but ? Il est multiple. Premièrement, renforcer les liens, notamment en matière de transports, d'énergies renouvelables, de santé ou d’agroalimentaire. Cette ambition explique que le

La vente d'armes aux dictateurs est l'un des sujets de prédilection du quotidien l'Humanité. Aujourd'hui, la survie de ce journal, créé en 1904, est menacée. Comme l'ensemble de la presse écrite, d'ailleurs.

Je ne l'ai que peu lu dans ma vie. Et pourtant, depuis plus de vingt ans maintenant, je parcours quotidiennement les grands titres de la presse quotidienne et les magazines. Mais l'Humanité, non pas vraiment. Comment vous dire ? Trop partial. « L'Huma », comme on l'appelle familièrement, est depuis 1920 la voix du Parti communiste français. Son organe officiel. Il en a épousé toutes les causes. Y compris les plus terribles. Je pense, par exemple, à ces jours de novembre 1956 où les chars soviétiques envahirent la Hongrie et où L'Humanité osa titrer : « Budapest retrouve le sourire ». Bien sûr,

Lui, d'une certaine façon, il a essayé de la distraire cette humanité. Avec ses musiques et ses chansons, qui font aujourd'hui partie du patrimoine mondial. Michel Legrand nous a quittés. La France lui a rendu un hommage national.

Il portait bien son nom : Legrand. Car de fait cet arrangeur, orchestrateur, chef d’orchestre, pianiste de jazz, chanteur, ce touche-à-tout génial qui a composé plus de deux cents musiques pour le cinéma et la télévision, jouissait d'un immense talent. Et d'une immense notoriété. En France, bien sûr, où avec Jacques Demy, ce Franco-Arménien invente la comédie musicale à la française. Ces œuvres s'appellent « Les parapluies de Cherbourg », « Les Demoiselles de Rochefort » ou encore « Peau d'âne ». Il était également une star aux États-Unis. Ami de Quincy Jones, Michel Legrand a créé les bandes

Je voudrais terminer sur une note un peu plus gaie. Et vous parler d'un film qui connaît un énorme succès en salle. « Qu'est-ce qu'on a encore fait au bon Dieu ? » 2 est sorti le 30 janvier au cinéma. Il fait déjà salles combles. Faut-il s’en réjouir ?

Lorsqu'en 2014 « Qu'est-ce qu'on a encore fait au bon Dieu ? » a été diffusé dans les salles de cinéma, aucun critique digne de ce nom n'a donné cher de cette comédie de Philippe de Chauveron. Bien sûr, les rôles phares étaient tenus par Christian Clavier et Chantal Lauby, deux excellents acteurs, mais le sujet était jugé trop sensible. Et son traitement beaucoup trop caricatural. Jugez plutôt : Claude et Marie Verneuil sont ce que l'on appelle de grands bourgeois de province.

Catholiques et très vieille France, ils rêvent d'un avenir sans histoire pour leurs quatre filles. Mais ils doivent dé