Coptes : Silence, on tue...
31 May 2017
En ce moment, je n'ai pas envie d'être politiquement correcte. Je refuse d'expliquer, de contextualiser, voir de relativiser. Lorsque l'on tue des enfants au seul motif qu'ils sont nés chrétiens, alors, pour reprendre la célèbre phrase de Vladimir Jankélévitch : « Il n'y a pas de pardon possible » !A la veille du Ramadan, le 26 mai, une soixantaine de Coptes dont une quarantaine d'enfants se rendent en bus au Monastère de Saint-Samuel, pour s'y recueillir pendant le week end. À Mynia, à plus de 200 km au sud du Caire, leur car est arrêté. Des hommes masqués les font descendre et leur ordonnent d'abjurer leur foi. Un à un, les pèlerins refusent. La sentence est immédiate : ils sont abattus froidement d'une balle dans la tête. Les tueurs prennent immédiatement la fuite. Vingt-neuf personnes meurent, dont de nombreux enfants. L'un des bus ne transportait que des mineurs. Seuls trois ont survécu au massacre. Quant aux vingt-cinq blessés, ils ont été transférés d'urgence à l'hôpital. Le lendemain, cette tuerie a été revendiquée par la branche égyptienne de l'État islamique, qui multiplie depuis des mois les attaques contre les Coptes.