Chers auditeurs, bonjour. Nous sommes le 27 mars 2019 et c’est Jacques, au micro, qui vous présente cette nouvelle édition de notre programme hebdomadaire.

Nous nous penchons d’abord sur l’attaque récente contre les deux mosquées en Nouvelle-Zélande et sur la manière exemplaire dont la première ministre y a répondu.

Le meurtre de cinquante fidèles dans deux mosquées en Nouvelle-Zélande, le 15 mars dernier, montre que le cancer du suprémacisme blanc a atteint ce qui pour nous est « le bout du monde » : la Nouvelle-Zélande est encore sous le choc d'une violence dont le pays se croyait épargné, écrit Le Monde du 20 mars. Un article de Wikipédia précise que c'est le massacre le plus meurtrier survenu en temps de paix dans ce pays depuis 1809, et la pire tuerie commise spécifiquement contre des musulmans dans un pays occidental.

Le suprémacisme blanc n'est malheureusement pas une nouveauté. Il s'est manifesté sous différentes formes depuis au moins deux siècles, mais cette idéologie haineuse et régressive a trouvé un terrain fertile dans l'internet et la faillite de l'éducation et elle connaît aujourd'hui un regain de popularité dans le contexte de la crise migratoire : les mouvements de population qui se sont intensifiés ces dernières années en raison des guerres, de la violence politique et autre, et des désastres naturels associés au changement climatique.

Ensuite, nous revenons en France pour une visite au chevet d’une vénérable institution : l’Académie française.

À en croire certains de ses membres, l'auguste Académie française est en crise, rapporte le New York Times du 3 mars.

Son incapacité, depuis deux ans, à remplir quatre sièges vacants et, par conséquent, à poursuivre sa mission sacrée de préserver la pureté de la langue semble refléter la difficulté de la France à s'adapter à un 21^ème siècle largement défini par la globalisation, les migrations et les soulèvements sociaux.

« Nous sommes une réflexion de la société, et c'est une société qui se remet en question », déclare Amin Maalouf, écrivain franco-libanais et membre de l'Académie.

D'autres aff

Le peuple algérien, quant à lui, demande le changement.

Depuis le 22 février, des centaines de milliers d'Algériens manifestent tous les vendredis contre le cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, qui règne depuis 20 ans, et pour un changement de système politique.

Le 11 mars, Bouteflika a annoncé qu'il renonçait à un cinquième mandat mais il a aussi reporté indéfiniment l'élection présidentielle du 18 avril et ordonné la mise en place d'un « dispositif de transition » . En attendant, il entend bien rester au pouvoir.

Ce nouveau développement, ainsi que la nomination d'un nouveau premier ministre, n'ont fait que renforcer la mobilisation

Nous nous rendons ensuite à Berlin où les transports publics ont voulu attirer l’attention sur l’inégalité des salaires entre les sexes.

Les femmes voyageant en métro, en bus ou en tram à Berlin ont eu droit, le 18 mars dernier et pour un jour seulement, à une réduction de 21 % sur le prix normal d'un titre de transport.

Cette mesure, à laquelle le Guardian du 14 mars consacre un article, avait pour but d'attirer l'attention sur l'inégalité des revenus salariaux entre hommes et femmes qui, en Allemagne, atteint 21 % en moyenne.

« On ne peut pas rester silencieux lorsque les gens sont traités différemment sans raison. C'est un petit geste de solidarité qui n'est rien par comparaison avec le revenu dont sont privées les femmes cha

Et nous terminons avec une icône française qui, une fois de plus, s’attire des ennuis avec la justice.

Les autorités de l'île de La Réunion, un département français d'outre-mer, ont porté plainte contre Brigitte Bardot pour propos injurieux à l'encontre des Réunionnais, rapporte Le Monde du 20 mars.

Dans une lettre ouverte relative à la maltraitance animale et envoyée par sa fondation, l'ancienne actrice affirme que « les autochtones ont gardé leurs gènes de sauvages », les accusant de « barbarie » à l’encontre des animaux. Entre autres propos, elle traite les Réunionnais de « population dégénérée encore imprégnée des coutumes ancestrales, des traditions barbares qui sont leurs souches ».

Militan