Bonjour et bienvenue à toutes et à tous. Je m'appelle Imane et j'ai grand plaisir à vous retrouver pour un nouvel épisode de notre programme hebdomadaire. Nous sommes le 13 mars 2024 et je vous propose, cette semaine, de parler de luttes. L’OTAN n’en fait plus mystère, la Russie pourrait un jour s’en prendre à une partie de l’Europe. Pour parer à cette éventualité, l’état-major des alliés se lance dans des exercices militaires sans précédent depuis quarante ans sur le Vieux continent. À Bruxelles, comme pour faire écho à ces entraînements, les États se décident enfin à construire une défense commune. Il était temps. En France, les luttes ne manquent pas non plus. Emmanuel Macron, plus belliqueux que jamais, tente d’imposer l’idée que nous allons devoir intervenir au sol en Ukraine. Ni les partis, ni l’opinion publique ne veulent en entendre parler. Après des années d’actions militantes, les femmes ont enfin obtenu de voir leur droit à l’interruption de grossesse protégé. Définitivement. Par son inscription dans la Constitution. Enfin, malgré un coup de projecteur sur une vente aux enchères de vins rares, les Français consomment de moins en moins de cet alcool. Pour survivre, les vignerons tentent donc de s’adapter.

C’est un signe qui doit alerter tous les Européens. L’OTAN organise des exercices militaires durant quatre mois sur une grande partie du continent. Un retour à la guerre froide ?

Effroi, tel est le premier mot qui vient à l’esprit pour qualifier « Steadfast Defender ». Le nom donné au plus important exercice militaire jamais organisé sur le sol européen par l’OTAN, depuis quarante ans. Pour ces grandes manœuvres, l’Alliance atlantique n’a pas lésiné : elle a mobilisé environ 90 000 hommes originaires de 32 pays, plus de 1 100 véhicules blindés, dont 166 chars de combat et 50 navires de guerre. Ces exercices, explique Le Monde du 10 mars, se déroulent sur plusieurs - hypothétiques - champs de bataille : principalement les plaines de Pologne et de Norvège, mais aussi l’Allemagne, les Pays baltes, la Roumanie, la Finlande, la Slovaquie, la Grèce ou encore la Suède.

C’est dans ce contexte belliqueux que l’Union européenne est finalement parvenue à émerger de sa torpeur. Il était temps…

Il y avait urgence à réagir, c’est désormais chose faite. Le 5 mars, la Commission européenne a enfin dévoilé sa stratégie pour développer une industrie européenne de la défense. Sa philosophie ? Elle a été résumée par le commissaire français Thierry Breton par une formule choc : « Produire plus vite, produire mieux et produire ensemble, en Européen. » Dans le détail, on s’en doute, c’est un peu plus compliqué que cela.

Le programme européen pour l’industrie de la défense, baptisé « EDIP » , vise à remettre à niveau les capacités de production européennes et à rendre de la compétitivité aux en

En France, la situation se tend aussi autour de l’Ukraine. Emmanuel Macron avait annoncé envisager d’envoyer des troupes au sol, si nécessaire. Il a reçu ses deux prédécesseurs et les chefs des partis.

Un cérémonial peu courant montre que l’heure est jugée grave. Le 6 mars à 18h, le socialiste François Hollande arrive à l’Élysée. Il est attendu dans le grand salon doré du premier étage par Emmanuel Macron. La conversation n’est pas simple. L’ancien président et son successeur ne s’apprécient pas et ne se privent pas de le faire savoir. Mais cette fois, ils n’ont pas le choix : il y va de la paix en Europe. Durant une heure, les deux hommes discutent de la guerre en Ukraine et de la proposition de Macron, le 26 février dernier, d’envoyer, peut-être, des troupes au sol. Une annonce qui avait s

Elles, désormais, vont avoir le choix. Car depuis le 4 mars, l’interruption volontaire de grossesse est inscrite dans le marbre.

« Fierté française, message universel », s’est félicité, sur X, Emmanuel Macron. De fait, en ce lundi 4 mars, la France est le premier pays au monde à avoir inscrit dans sa Constitution le droit des femmes à recourir à l’avortement. « La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse [IVG] », précise désormais l’article 34, voté avec 780 voix pour et 72 contre. Soit les trois cinquièmes des suffrages exprimés, comme le stipule la Constitution lorsqu’elle est amendée. Un grand moment qui a d’ailleur

Je vous propose de terminer notre conversation sur une note tout aussi euphorisante : une vente aux enchères de grands vins rarissimes.

L’hôtel des ventes Drouot détonne dans le vieux neuvième arrondissement de Paris. Cette construction moderne, typique des années 70, au cœur d’un quartier qui a conservé la plupart de ses immeubles haussmanniens est tout sauf harmonieuse. Pourtant, on finit par oublier ce cube en béton, tant ce qu’il se passe à l’intérieur est exceptionnel. À l’égal d’un musée, presque. On vient, en effet, à Drouot pour admirer des biens inestimables, exposés à tous avant d’être mis à l’encan. Une façon souvent de remonter le temps.

C’est dans ce lieu couru par tous les collectionneurs, et des curieux de toute